samedi 29 mars 2008

Le nouveau “célib-à-terre”*

J’viens de me faire crisser là…

Ainsi que débute le périple du nouveau célibataire. Soudainement seul, il ne saura pas trop où se lancer, que faire, quoi penser, bref, la plupart d’entre-vous êtes déjà passés par là, non?

Les larmes du pourquoi, les crises de haine, le silence de la solitude; Il y a plusieurs façons de gérer ce nouveau statut. Mais pour le nouveau célibataire typique, on peut remarquer quelques petites phases qui semblent resurgir à chaque fois.

En voici quelques exemples:

On sort à soir! J’ai envie de baiser tout ce qui bouge!

Le défoulement.

L’homme qui se trouve soudainement seul cherche à combler plusieurs désirs en même temps. Il veut explorer sa nouvelle indépendance et tout faire ce qu’il ne pouvait pas faire en couple… comme sortir dans les bars entre chums. Il veut cruiser afin d’assouvir aux fantasmes qu’il avait en relation dans le but de se changer les idées. Il veut remplacer celle qui lui a fait du mal en “essayant” de se trouver une baise d’un soir afin de se venger auprès d’elle et contrer la solitude au lit.

Mais en vain, le nouveau célibataire maladroit ne réussit pas toujours et se retrouve sous l’emprise de la déception suite à tout ces échecs.

Nah, j’ai pas envie de rien faire…

Le retrait.

Lorsqu’on est triste, on préfère souvent rester chez soi que de se pointer l’air bête en public comme si les gens pouvaient constater ce que nous étions devenus, pathétiques. Alors on s’enferme, on songe, on pleure, on écrit, on compose, on s’ennuie, on s’isole.

Le nouveau célibataire déprimé se retire car il n’a pas envie d’entendre les grands classiques tels que:

  • “Ça passe avec le temps.”
  • “Une de perdue, dix de retrouvées!”
  • “MOI quand j’ai vécu MA rupture… bla bla.”

Et c’est à ce moment là que nous l’entendons souvent dire qu’il va virer au sexe opposé, ou devenir vieux garçon.

J’veux plus rien savoir des femmes.

Le refoulement.

Voici une méthode populaire chez l’homme pour tenter de se relever. Il supprime ses envies habituelles de trouver l’amour de sa vie pour les remplacer par des nouvelles ambitions qui changera sa petite routine psychologique.

Croyant avoir trouvé la solution, il niera son besoin d’affection par peur de retomber. Pourtant, on peut souvent le retrouver sur un nouveau site de rencontres ou un club le radar allumé, toujours prêt pour l’attaque. Et si on lui en parle, il va changer de sujet. Mais un homme ne pourra jamais nier ses instincts de chasseur. L’homme de nature a besoin de la femme. Il doit apprendre à l’accepter.

J’pense que j’suis prêt…

L’incertitude.

Avec le temps, le célibataire moyen recommence à rencontrer des personnes du sexe opposé en explorant une variété de possibilités. Il s’intéresse, il essaie, mais devient incertain, et fini par se planter. La plaie n’est toujours pas guérie.

Qu’est-ce qui marche pas?

La péroraison

Il n’y a malheureusement pas de bonne réponses à donner à ce célibataire confus. Il doit affronter le processus d’adaptation par lui-même et franchir les étapes du mieux qu’il pourra. On ne peut que lui offrir du soutien amical, de l’empathie.

Maintenant, il doit comprendre qu’il devra prendre du temps pour lui afin de retrouver sa confiance, la tête haute, les deux pieds sur terre.

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*Paru sur le célibatorium le 13 novembre 2007

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