Automne

Une feuille decolorée se detache d'un arbre. Emportée par le vent, elle voyage au loin.

Jaunît par la saison des morts, elle fait son bout de chemin, seule, sans soucis, saine et sauve.

Croit-elle maintenant goûter à la liberté? Ou est-ce seulement, une illusion qu'elle se donne une fois de plus? Elle n'a aucun controle sur son parcours. Elle se laisse emportée par le vent frisquet de l'Automne.

Froide.

Le vent cesse d'hurler. Elle s'étend au sol, accompagnée d'un fouilli de feuilles tout aussi decolorées. Calme, inerte, elle n'avance plus. Elle n'est plus seule.

Elle s'y refuge, comme un caméléon, camouflée dans un tas de semblables. Elle se cache, à nouveau, sans soucis, saine et sauve. Pour un instant...

Et sur un moment innatendu, une force la racle d'un mouvement brusque. Et comme un déchêt, elle meurt, avec ses semblables. Elle ne deviens que la cendre d'un ancien souvenir maintenant brûlé.

Morte.

Comme un souvenir d'Automne, elle alimente une flamme qui me réchauffent les mains.

Faut laisser mourrir la nature, pour qu'elle puisse renaître à nouveau.
Faut laisser mourrir un souvenir, pour en voir naître, des nouveaux.